Nicolet souhaite acquérir une bande boisée au Faubourg du ruisseau
Les membres du conseil municipal de Nicolet auront, dans le cadre de la séance publique du lundi 17 avril, à statuer sur un point concernant l'expropriation d'une bande boisée pour fins de parc dans le Faubourg du ruisseau. Si, déjà, 700 000 pieds carrés seront cédés pour 1 $ à la Ville par le promoteur, la municipalité compte également utiliser une partie de son fonds dédié aux initiatives environnementales et aux changements climatiques pour acheter le terrain d'une surface équivalente à deux terrains de football (12 837 m2). Différents programmes de subventions sont également disponibles pour soutenir la municipalité dans ce projet d'acquisition. L'espace convoité par la Ville est voisin de la piste multifonctionnelle et permet de conserver, d'améliorer, et de rendre accessibles des espaces verts naturels particuliers comme le prévoit le plan d'action en environnement de Nicolet. Une provision de 40 600 $ représentant 70 % de la valeur marchande du terrain (évalué à 58 000 $) doit être effectuée, tel que le stipule la loi, afin que la municipalité devienne propriétaire de l'espace convoité.
« D'entrée de jeu, il faut savoir que ce projet, qui est inscrit dans le plan d'urbanisme de la Ville de Nicolet depuis 2004, n'est pas nouveau. C'était donc une question de temps avant que ce secteur qui faisait partie de l'aire de développement résidentiel se développe. L'arrivée de la filière batterie à Bécancour, combinée à l'actuelle crise du logement que nous vivons, mettra une importante pression sur tout ce qui entoure notre développement résidentiel. Nous nous devons, comme municipalité voisine, d'avoir des solutions pour loger les gens qui occuperont les milliers de postes qui seront créés, et le projet du Faubourg phase 3 et 4 en est une importante. En contrepartie, comme Ville, nous nous devons d'adopter constamment un cadre de référence durable lorsque nous prenons des décisions. En conservant cette bande boisée, nous agissons avec cohérence, respectons nos valeurs et protégeons l'environnement.
C'est notre façon à nous d'agir localement sur des enjeux mondiaux » souligne la mairesse, Geneviève Dubois.
Elle ajoute également : « Nos boisés ont des avantages indéniables en plus d'avoir une valeur monétaire. Ces services écosystémiques rendus aux humains ont plusieurs bénéfices dont l'augmentation de la qualité de vie, ils contribuent à lutter contre les changements climatiques et maintiennent notre biodiversité. Cette annonce s'inscrit directement dans notre engagement de la COP15 et rejoint directement 7 des 15 actions de l'engagement de Montréal ».
« Madame la mairesse Dubois et moi souhaitons souligner la bonne collaboration de monsieur Pouliot depuis le commencement du processus. Ce dernier comprend toute l'importance que son projet soit empreint des valeurs du développement durable, et c'est une chance, pour une municipalité, de discuter avec des promoteurs qui partagent cette vision. De façon plus concrète, à la suite de l'adoption de la résolution de ce lundi soir qui a trait à l'acquisition du boisé, un procureur sera nommé pour préparer l'avis d'expropriation, dans le but que notre démarche puisse être conclue cet automne. Un avis d'expropriation n'empêche pas le promoteur de commencer son projet domiciliaire : nous ne freinons donc pas notre économie et permettons, comme madame Dubois le mentionne, à davantage de gens de se loger dans un avenir rapproché» mentionne le directeur général, Mathieu Audet.
Il souligne également : « Cette décision s'ajoute au règlement de lotissement durable déjà adopté par les membres du conseil en 2021. Ce règlement visait principalement trois éléments principaux : que les promoteurs fassent un dépôt d'une étude de caractérisation du milieu forestier, incluant les milieux humides et hydriques, ainsi qu'une prescription sylvicole avant l'approbation par la Ville du projet de morcellement, que les milieux sensibles et à forte valeur écologique soient retirés de l'espace à subdiviser. L'espace non subdivisé peut alors être transformé en parcs, espaces publics, sentiers ou simplement laissé à son état nature. Finalement, qu'il y ait une signature d'une entente avec le promoteur responsable de la réalisation des travaux identifiant les superficies forestières à maintenir pour l'ensemble du projet de développement, dont un 3 mètres de bandes boisées sur chaque lot ».